Vols à la portière sur l’autoroute A1 : un fléau qui reste dur à maîtriser
L’insécurité reste une problématique majeure sur la portion de l’autoroute A1 entre Paris et les aéroports du Bourget et de Roissy malgré des actions régulières pour y remédier. Très fréquenté, et donc encombré, cet axe constitue une zone de prédilection pour les malfaiteurs dont le mode opératoire est connu sous l’expression « vol à l’italienne ». Profitant des embouteillages, des individus à pied ou en scooter brisent l’une des vitres latérales, attrapent les objets à leur portée et s’enfuient avant que quiconque ait pu réagir. Les touristes étrangers figurent parmi les principales victimes de ces actes perpétrés essentiellement « le soir et quelques fois le matin ». Richard Vainopoulos, président fondateur de TourCom dénonce des vols fréquents depuis 5 ans.
Les étrangers comme cibles privilégiées
Outre la méthode employée, les cibles sont toujours les mêmes : des riches touristes facilement identifiables. Repérables à leurs voitures avec chauffeur quittant le Bourget, bon nombre d’entre eux font les frais de ce fléau durant leur trajet vers la capitale, à l’image de ces sœurs qataries qui ont récemment perdu 5 millions d’euros en bijoux et bagages. Les femmes voyageant seules sont d’ailleurs des victimes fréquentes puisque leurs sacs à main sont toujours placés dans l’habitacle.
Les visiteurs asiatiques (notamment les chinois et japonais), réputés « venant surtout avec beaucoup de cash » sont également des proies habituelles pour les voleurs à la portière, toujours selon Richard Vainopoulos. Il est à signaler que le phénomène ne touche pas uniquement les voitures particulières ; les taxis s’en plaignent également selon un responsable syndical.
Un réel danger pour le tourisme
Bien que non exclusives aux autoroutes françaises, ces agressions ternissent énormément l’image de Paris ; l’une des principales destinations au monde et reconnue à l’étranger pour ses attraits touristiques. Pour le président de TourCom, l’attention portée et les efforts fournis pour éradiquer le fléau sont nettement insuffisants. Des mesures simples permettraient de mieux rassurer les voyageurs. Richard Vainopoulos propose notamment de rehausser la hauteur du grillage sur les portions à risque et une meilleure utilisation des caméras pour « surveiller les malfrats ».