Mettre en place une démarche RSE et la transformer en outil pour la résilience des entreprises
Depuis la pandémie, les acteurs économiques ont été confrontés aux risques liés à leurs propres activités et au besoin de conforter leurs politiques RSE avec deux objectifs : celui de prévenir les perturbations économiques futures et de rassurer les partenaires et collaborateurs sur la qualité durable de leur modèle et de leurs activités. Comment associer RSE et risk management pour les convertir en moyen de création de valeur durable ? Quelques pistes de réponses.
Une approche généralisée et intégrée des enjeux sociaux et environnementaux
La RSE ne se limite pas à ses aspects sociaux quelquefois mal exprimés ainsi qu’à ses aspects environnementaux. L’étude des risques liés à ces deux sujets est, de plus, trop partagée. La mise en place d’une approche intégrée est donc primordiale puisque les sujets environnementaux et sociaux sont étroitement attachés (qualité du cadre de travail, santé environnementale, etc.). Par exemple, il est important de former les salariés sur les nouveaux enjeux de transition écologique afin de garantir l’adaptabilité des emplois.
La participation des salariés et de leurs représentants
La démarche RSE peut également être utilisée comme un moyen de redonner confiance aux salariés participant à un projet d’entreprise. Elle permet aussi de mettre en valeur leur activité en réitérant l’utilité sociale dudit projet, parfois exprimé via la « raison d’être ».
De ce fait, il est nécessaire de relier les salariés et leurs représentants à chaque étape de la démarche RCE, depuis sa conception en passant par sa mise en œuvre jusqu’à son évaluation.
La globalisation de la stratégie RSE aux PME-TPE
La stratégie RSE doit obligatoirement être accessible aux PME-TPE. Les entreprises donneuses d’ordre doivent, en effet, exiger aux prestataires d’établir des stratégies RSE. Cependant, la volumétrie, la technicité et la répétition des informations demandées compliquent l’adhésion des petites entreprises à la politique RSE. Aussi, elles prennent le risque de bloquer l’accès aux marchés privés, mais aussi publics. L’article 15 du projet de loi « climat » en est la preuve.
Cette dernière contraint la mise en vigueur des clauses environnementales dans les marchés publics. Elle exige aussi aux acheteurs d’utiliser au moins un critère basé sur la performance environnementale lors de la sélection de l’offre « économiquement la plus avantageuse ». Ce qui est sûr, c’est que la mise en vigueur de cette loi permettra l’acclimatation et l’optimisation de la performance de la RSE dans le milieu des affaires.