Richard Vainopoulos s’exprime sur les événements qui concernent la profession
Président du Tourcom depuis la création de ce réseau en 1990, Richard Vainopoulos se démarque par sa franchise lorsqu’on lui demande de s’exprimer sur les événements susceptibles d’avoir des impacts sur la profession.
Le réseau Tourcom se porte merveilleusement bien
D’après les dires de Richard Vainopoulos, l’année 2015 a été positive pour son réseau avec une augmentation du nombre de points de vente (90 nouveaux adhérents) et un chiffre d’affaires de 2, 4 milliards d’euros. Bien que le nombre de clients ait diminué en raison de la crise économique, les agences de voyages n’enregistrent que très peu d’annulation en cas de problème (de l’ordre de 5 % contre 30 % autrefois).
D’autre part, les accords internationaux passés avec Avitour et RTK ont permis à Tourcom de développer l’activité de ses membres. En effet, faire partie du plus grand réseau européen est un atout majeur, notamment lorsqu’on doit faire face à une concurrence rude. En plus de cela, la qualité des services fournis aux clients les a incités à recourir de nouveau aux agences de voyages. Là, ils sont sûrs de trouver un interlocuteur disponible à tout moment et capable de leur donner une réponse pertinente en cas de problème.
Suite à l’annulation de la convention annuelle, l’équipe du réseau dispose plus de temps pour prêter assistance aux agences membres.
Enfin, la solution alternative à l’APST proposée aux adhérents a convaincu près de 140 membres jusqu’à ce jour, mais de plus en plus d’agences, conscientes du risque encouru, souhaitent souscrire à cette garantie financière.
Quid de la situation économique et politique actuelle
Pour le numéro un de Tourcom, la surmédiatisation des événements freine l’envie de voyager chez pas mal de personnes. Il devient en effet difficile d’évaluer les risques liés à chaque déplacement et la solution la plus simple est d’annuler le voyage. Mais, conscient du fait que les voyageurs ont besoin de conseils, le réseau donne des recommandations sans toutefois interdire la vente des destinations à risques.
Concernant le collaboratif, même si les acteurs de ce secteur contribuent à faire baisser les prix, ils ne constituent pas une réelle menace pour les agences de voyages. En fait, ils ne ciblent pas la même clientèle que ces dernières puisque leur offre n’intéresse pas les voyageurs en quête de sur-mesure et de produits haut de gamme.